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Comment BIEN se séparer ?

  • Photo du rédacteur: Valérie Bracchi
    Valérie Bracchi
  • 4 mars
  • 4 min de lecture

Se séparer, ce n’est pas juste tourner une page : c’est parfois refermer un livre entier. On sait que la fin est inévitable, mais on se demande toujours si on aurait pu réécrire certains chapitres. Pourtant, bien se séparer, c’est accepter qu’aucun livre ne peut contenir toute notre histoire. C’est faire le choix de respecter ce qui a été, tout en préparant ce qui vient.


Comment se séparer

Reconnaître qu’on ne partage plus le même chemin


Le premier pas est souvent le plus difficile : reconnaître qu’on ne partage plus le même chemin. Ce n’est ni un échec ni une trahison. C’est la vie qui, parfois, trace des routes différentes. Mais cela ne signifie pas que vous devez partir dans le fracas. Au contraire, l’émotion doit s’exprimer, mais pas dominer. Rien ne sert de casser la vaisselle — vous risqueriez de regretter ce magnifique saladier offert à votre mariage !



Dire ce qui doit être dit avec sincérité


Parler est une étape cruciale. Non, il ne s’agit pas de déverser un flot de reproches ou de dresser la liste des déceptions. Mais de dire ce qui doit être dit, avec la sincérité d’un adieu bienveillant. La douleur n’a pas besoin d’être écrasante. Elle peut être un passage, comme un pont entre ce que vous avez été et ce que vous deviendrez.



Quand il y a des enfants : préserver l’équilibre


Se séparer avec des enfants est une épreuve émotionnelle particulière. Mais il est possible de réduire les impacts si l’on place leur bien-être au centre de la démarche. Expliquez-leur la situation avec des mots adaptés à leur âge, en insistant sur le fait qu’ils ne sont en aucun cas responsables de la séparation. Les enfants ont besoin de stabilité, même dans le changement.


Communiquez avec l’autre parent de manière constructive, même si c’est difficile. Évitez de critiquer votre ex-partenaire devant eux. Une séparation réussie pour les enfants passe aussi par la capacité des parents à coopérer sur les décisions importantes.



Quand l’autre ne veut pas se séparer : gérer le déséquilibre


Il arrive qu’une séparation soit souhaitée par un seul des deux partenaires. Cela peut créer de la tension, des incompréhensions et des blocages. La clé est de rester ferme mais empathique. Ne culpabilisez pas d’avoir pris cette décision, car prolonger une relation où vous ne vous sentez plus épanoui(e) est une source de souffrance pour les deux parties.


Exprimer vos émotions sans agressivité est essentiel. « Je ressens que nous n’évoluons plus ensemble » est plus efficace qu’un « Tu ne m’apportes plus rien ». Si le dialogue devient impossible, envisager une médiation peut être une solution. Une thérapeute de couple peut parfois faciliter la transition et désamorcer les conflits. Gardez en tête qu’il ne s’agit pas de convaincre l’autre à tout prix, mais de clarifier votre besoin de partir.



Se séparer sans divorcer : l’importance de la clarté !


Certaines séparations se déroulent sans divorce, notamment pour des raisons administratives, financières ou religieuses. Cela ne signifie pas qu’elles doivent être moins claires. Définissez ensemble les nouvelles bases de votre relation : logement, finances, garde des enfants s’il y en a, et limites à ne pas franchir.


Le danger dans ce type de séparation est de tomber dans une zone floue où les blessures ne guérissent jamais vraiment. Prenez le temps de formaliser les décisions importantes, idéalement par écrit. Même sans divorce légal, un cadre clair et respecté est essentiel pour permettre à chacun de se reconstruire.


Si les émotions restent trop envahissantes, envisager une thérapie de couple peut vous aider à gérer la transition avec plus de sérénité.



Revisiter les souvenirs positifs pour avancer


Les souvenirs positifs jouent ici un rôle étonnant. Vous pensez que vous allez vous effondrer en regardant vos anciennes photos de vacances ? Peut-être.


Mais ces images sont aussi des références, des preuves que vous avez aimé, risqué, partagé. Plutôt que d’effacer ces moments, intégrez-les à votre histoire personnelle. Ils sont les pierres d’un chemin de vie, pas des boulets.


Autorisez-vous à ressentir de la nostalgie sans culpabilité. Pleurer sur ce qui était fait aussi partie du processus de guérison.



Créer une distance saine


Bien se séparer signifie aussi savoir créer de la distance. Ce n’est pas fuir, mais apprendre à respirer sans l’autre. Décrochez de leurs profils sur les réseaux sociaux (oui, ce fameux moment où votre doigt tremble avant de cliquer sur "ne plus suivre"), ne gardez pas de conversations ouvertes. Vous devez bâtir votre monde à nouveau, pas revisiter sans fin les ruines.


Créez de nouvelles routines sans votre ex-partenaire. Ce n’est pas une trahison, c’est une affirmation de votre autonomie émotionnelle.



Reconstruire son identité avec patience


Et puis vient la reconstruction. Mais attention, ce n’est pas une compétition où il faut vite montrer qu’on va mieux que l’autre. La renaissance demande du temps, comme une maison que l’on rebâtit pierre par pierre. Redécouvrez ce que vous avez laissé de côté : une passion, une amitié, ou ce livre que vous vouliez lire depuis des années. C’est le moment de réapprendre à être pleinement vous.


N’hésitez pas à vous entourer d’ami(e)s, à rejoindre des groupes ou à chercher un accompagnement thérapeutique.



Transformer la douleur en opportunité !


Se séparer, finalement, c’est embrasser le changement. Cela ne signifie pas oublier ni minimiser la douleur. Mais apprendre à transformer cette douleur en quelque chose de constructif.

Chaque fin est une réinvention possible, une nouvelle opportunité d’écrire la suite sans chercher à effacer le passé.

Peut-être que, bientôt, vous ouvrirez un nouveau livre, avec des chapitres que vous n’aviez jamais imaginés -:)

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